Les hyperdocuments (Heutte, 2003)

 juin 2003
par  Jean Heutte
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Nous pouvons définir, d’une façon très sommaire, l’hyperdocument comme un dispositif informatique permettant de gérer des masses documentaires. Dans cette assertion, ce concept s’inscrit dans une question qui a traversé les âges, vraisemblablement depuis l’aube de l’humanité :
Comment stocker, puis retrouver et mettre à disposition des hommes leurs connaissances du monde ?

Extrait d’un des cours de l’UE EA4B « Informatique et pédagogie », UFR des Sciences de l’Education, université Charles de Gaulle - Lille3

1 Historique

Il est commun de concidérer As we may think comme l’article séminal de l’histoire de l’hypertexte. Cependant, il semble bien que le rôle de Vannevar BUSH ait été quelque peu exagéré par la culture du nouveau monde et que dans la préfiguration de l’interconnection généralisée "homme-savoir-machine", ce soit le vieux continent qui puisse revendiquer la paternité des concepts et dispositifs destinés à gérer la connaissances des hommes...

1.1 De l’Ars memoria à l’hypertexte.
Durant l’Antiquité et le Moyen Age, la schématisation de l’information est liée à l’art de la mémoire. Sans entrer trop dans le détail, il s’agit d’une méthode qui consiste à transformer en images ce que l’on veut mémoriser et à les placer dans des lieux familiers. Selon CARTIER , la première personne connue qui a utilisé cet art de la mémoire aurait été SIMONIDE [1] qui sera suivi par plusieurs maîtres de la mémoire : Métrodore de SCEPSIS, ARISTOTE, CICERON, QUINTILIUS, et plus tard Giordano BRUNO, Raymond LULLE et même HUME et LOCKE...

« Les arts de la mémoire et la logique combinatoire ont, dans la culture européenne, des origines différentes. Les deux traditions finissent par s’entrecroiser au XVIe siècle. Il en résulte, à l’âge baroque, un entrelacs compliqué de thèmes, une sorte de nouvelle tradition qui s’étend jusqu’à LEIBNIZ, qui est à la source du grand rêve d’une langue universelle, et qui est encore en vigueur dans l’Encyclopédie des lumières (ROSSI, 1993 [2] ).  »
Une illustration de l’édition de Valence du Liber de ascensu et descensu intellectus de Raymond LULLE (1512) est de façon troublante un présage de l’hypertexte : les liens entre notions et icônes ont un rôle de concentration et d’organisation des connaissances, au profit d’une technique de la mémoire, par disposition de lieux et parcours imaginaires. Ces techniques ont ensuite été chassées par le savoir typographique et la disjonction du texte et de l’illustration, au point d’être oubliées jusqu’à leur récente redécouverte (MAIGNIEN, 1995 ).

En effet, il semble bien que « ...devant l’émergence de l’image-écran interactive, la schématique devient un art de la mémoire contemporain, une autre façon de dire, c’est-à-dire une autre méthode de penser et de représenter, qui devient l’enjeu de la mémoire artificielle des NTI. À l’ère de ces NTI, la schématique devient un mode de raisonnement analogique capable de traiter efficacement l’information comme un ensemble de relations visuelles. Submergée par la marée montante des mots, l’information revient au signe par souci de gain de temps et de précision. » (CARTIER, 1994)

Cependant, il faut se méfier de conclusions hâtives, car Ars memoria et hypertexte diffèrent par le choix de leur modèle respectif. En effet, "si les recherches sur l’hypertexte tentent, pour la majeure partie, de recréer - dans l’extériorité machinique de l’ordinateur - une "mémoire artificielle" modelée sur la mémoire humaine, les ars mémoria cherchaient, au contraire, à créer - dans l’intériorité psychique de chacun - une "mémoire artificielle" modelée sur les principes fondamentaux qui régulent l’univers. Autrement dit, alors que les premiers utilisent un modèle extrait de leur intériorité pour le projeter, dans une machine, hors d’eux-mêmes, les seconds recherchent à l’extérieur, dans le monde, les principes qui vont leur permettre de construire en eux (introjection) une "mémoire artificielle" supérieure à la "naturelle". Pour le dire plus simplement, alors que les théoriciens des ars mémoria conçoivent la "mémoire artificielle" comme un "miroir du monde", ceux de l’hypertexte voient dans l’ordinateur-hypermédia un "miroir de l’esprit" (CLAEYSSEN, 1994) .

1.2 OTLET et le Mundaneum : un Internet de papier.
« Même si BUSH demeure un géant de la technologie et du génie américain, il semble qu’il soit nettement exagéré de lui conférer le titre de "Father of Information Science" (LILLER & RICE 1989, cités par BUCKLAND 1992, 284) » (TEASDALE, 1995 ).
W. Boyd RAYWARD mentionne que le Belge Paul OTLET, pourrait avoir eu une "vision de Xanadu" plusieurs années avant tout le monde, que les travaux d’OTLET constituent « une part importante et négligée de l’histoire des sciences de l’information » (RAYWARD,1994).
Avec Henri LAFONTAINE [3], OTLET fondait en 1892, à Bruxelles, l’Office international de bibliographie qui devint en 1895 L’Institut international de Bibliographie et finalement, en 1931, l’Institut international de Documentation. Ce dernier changement de nom traduisait l’importance grandissante de l’information et de son exploitation. Par expansion des champs d’action, ce qui était la bibliographie est devenu la documentation puis les sciences de l’information.
En 1934, OTLET publie son Traité de documentation qui est une synthèse de ses 40 ans de pratiques documentaires. C’est le premier ouvrage moderne traitant du problème général de l’organisation de l’information. Il est resté pendant des années un ouvrage fondamental en documentation (Chaumier 1971, cité par TEASDALE, 1995). Dans cet ouvrage, OTLET présentait également une vision très imaginative de l’avenir de la documentation qui est tout aussi révolutionnaire que celle de BUSH. Il entrevoyait les possibilités de la télévision, l’importance de la documentation sonore et même l’arrivée d’une documentation tactile, gustative et olfactive ! Pour OTLET tous ces documents nouveaux apportés par des médias tels la télévision, la radio, le cinéma, etc., avaient des objectifs similaires à ceux du livre : informer, communiquer. Il proposait de les appeler des substituts de livres. OTLET avait également travaillé avec Robert GOLDSCHMIDT à développer des applications bibliographiques sur microfilm (L’Encyclopaedia Microphotica Mundaneum)."
Il spécula également sur la station de travail du chercheur qui était, selon RAYWARD, un MEMEX hypermédia. Cette station devait intégrer des instruments auxiliaires au travail intellectuel tels la transcription de la voix vers le texte, la lecture à distance, l’ajout d’annotations à des textes à distance (ce qui est une fonction importante de certains hypertextes aujourd’hui) sans modifier l’original. Bref, une machine qui augmenterait l’intellect humain comme celles proposées plus tard par BUSH, NELSON ou ENGELBART (TEASDALE 1995).
RAYWARD rend également compte des réalisations impressionnantes d’OTLET, compte tenu des moyens technologiques de l’époque. Sa technologie, c’était la fiche de carton normalisée de 3 X 5 pouces. Il en est arrivé à construire un immense instrument de recherche hypertexte manuel et multimédia. OTLET consignait sur ces fiches de grandeur standardisée des informations concernant des ouvrages ; ces informations peuvent être assimilées aux noeuds de l’hypertexte. Les liens étaient assurés par la CDU (Classification Décimale Universelle) qu’OTLET créa à partir de la classification décimale de DEWEY avec la permission de ce dernier, à condition que la CDU ne soit pas traduite en anglais. Peut-être est-ce là une partie de l’explication de la méconnaissance d’OTLET dont font preuve les américains, l’autre étant que le traité fut publié en français (TEASDALE 1995).
OTLET consignait également des notices concernant des ressources iconographiques, également liées au moyen du code de la CDU. OTLET et LAFONTAINE mirent en place un réseau documentaire international pour utiliser et enrichir leur documentation. Si bien qu’en avril 1934, OTLET notait que sa base de données comptait plus de 15 millions six cent mille fiches ! D’autres écrits signalent qu’en 1912, il y avait un quart de million d’images dans la base de données d’images et le répertoire encyclopédique des dossiers comportait 1 million d’items dans 10 000 dossiers (RAYWARD, 1994). Les travaux d’OTLET dénotent une prescience aussi remarquable que celle de BUSH, même si RAYWARD met en garde de sauter trop vite aux conclusions et apporte des nuances en nous situant dans le contexte intellectuel de la fin du XIXe siècle (RAYWARD, 1994).

1.3 WELLS et l’Encyclopédie Permanente Universelle
L’écrivain Herbert George WELLS figure lui aussi parmi les visionnaires. En 1936, il expose dans World brain le concept d’une Encyclopédie Permanente Universelle (Permanent World Encyclopaedia) « ...conçue comme un réseau nerveux... reliant tous les intellectuels du monde par un intérêt commun et un milieu commun d’expression dans une unité de plus en plus plus consciente de coopération... [4] »

1.4 BUSH et Memex
En 1932, au MIT (Massachusetts Institute of Technology), Vannevar BUSH commence ses travaux de recherche pour tenter de réaliser une machine multimédia à base de microfilms, dans laquelle il aurait pu stocker toute sorte de documents, aussi bien des livres que des enregistrements. Son système, appelé Memex (nom obtenu par la concaténation de "memory extender"), avait pour objectif de permettre au spécialiste d’une discipline de suivre l’évolution de la recherche sans être submergé par l’information, ni dépassé par les difficultés à y accéder. En 1938, BUSH lance le projet de construction d’un Sélecteur Rapide de Microfilms. En octobre 1942, en tant que directeur de l’office américain de recherche et de développement scientifique, il est à l’initiative de la décision de Theodore ROOSEVELT d’entamer la "course à la bombe". Publication dans la revue Atlantic Monthly de l’article As we may think, en juillet 1945 : les principes de l’hypertexte sont posés. Le Memex ne verra en fait jamais le jour faute de technologie appropriée.
A la fin des années 60, il sera reproché à BUSH d’avoir "oublié" de mentionner GOLDBERG [5] comme étant le vrai inventeur du Sélecteur de microfilms (NOYER & SERRE, 1997).

1.5 ENGELBART et NLS
Suite à la lecture de l’article As we may think, Douglas ENGELBART, alors technicien radar de l’armée américaine, décide d’orienter ses activités vers la recherche de dispositifs permettant d’utiliser l’ordinateur pour augmenter les capacités de l’intellect et de l’intelligence des organisations (NOYER & SERRE, 1997).
En 1958, il commence ses premiers travaux au Stanford Research Institute. En 1963, il publie A Conceptual Framework for the Augmentation of Man’s Intellect, c’est le début de son projet H-LAM/T (Human using Language, Artifacts, and Methodology, in which he is Trained), qui deviendra NLS (oN-Line System). NLS est une base de fragments de texte de structure hiérarchique, contenant l’ensemble des documents d’un groupe de recherche, ou d’une équipe de projet. Des systèmes de filtres permettent à chaque utilisateur d’avoir une vue individualisée de la base de données partagées.
Il insiste sur la nécessité de développer des environnements de travail collaboratif (le groupware) intégrant des fonctionnalités de courrier électronique, de rédaction collective, ou encore de téléconférence. A cette époque, Douglas ENGELBART invente la souris et développe l’environnement informatique qui nous est désormais familier (menus, fenêtres multiples, liens hypertextes, etc).

1.6 NELSON et Xanadu
A l’Université de Harvard, en 1963, Teodor NELSON philosophe et autodidacte en informatique, invente les termes d’hypertexte et d’hypermédia pour décrire Xanadu. Son système partait du principe que tout document devait être relié à l’ensemble des documents auxquels il faisait référence, mais aussi à ceux qui lui font référence. Ce système était prévu pour fonctionner en réseau (plates-formes SUN). Le préfixe hyper est issu du vocabulaire scientifique, et désigne quelque chose d’étendu, de généralisé. NELSON préfère Hypertexte à Linktext (texte lié), Jumptext (saut dans le texte) ou Zapwrite (NOYER & SERRE, 1997).

1.7 VAN DAM et HES
En 1967, à Brown University, Andies VAN DAM développe avec l’aide de NELSON le premier dispositif informatique permettant d’éditer des hypertextes : HES (Hypertexte Editing System). L’année suivante, il développera FRES (File Retrieval and Editing System) qui dispose d’une fonction de recherche.

1.8 GERNELLE et le Micral
On l’a un peu oublié mais c’est bien un Français, François GERNELLE, qui a inventé en 1973 le premier ordinateur personnel. A l’époque, François GERNELLE est un jeune ingénieur électronicien qui travaille pour la société R2E. Il met au point le premier ordinateur prêt à l’emploi conçu autour d’un microprocesseur Intel 8008. Son prix : 8500 Francs. Son nom : le Micral. Pourtant l’histoire l’a un peu oublié. Les Américains font carrément l’impasse... Et cela n’a rien rapporté ni à François GERNELLE ni à l’industrie française...

1.9 ATKINSON et Hypercard
Bill ATKINSON, le père du logiciel Hypercard, propose des concepts qui renouvellent l’approche de la discipline informatique : la programmation événementielle et la possibilité de travailler en WYSIWYG (what you see is what you get [6]) la création des hyperdocuments donnent une nouvelle vision de la programmation. Hypercard peut être considéré comme une des premières implantations grand public du concept d’hypertexte. Ce logiciel a été distribué, dès 1987, à tout acquéreur d’un ordinateur Macintosh d’Apple.

1.10 BERNERS-LEE et le World Wilde Web
C’est en 1989 que le World Wilde Web, la toile d’araignée mondiale, le réseau de réseaux, est créé, à Genève, à l’initiative de Tim BERNERS-LEE . Ce réseau s’appuie sur l’architecture d’ARPANET créé en 1964 par l’armée américaine. Internet a d’abord été utilisé au sein du Centre d’Etudes et de Recherches Nucléaires. Il devait permettre d’échanger les recherches et les travaux en cours dans l’organisation, alors même que les membres du CERN étaient installés dans des pays différents. BERNERS-LEE est à l’origine de standards parmi les plus utilisés comme HTTP, URL, et le langage HTML.
L’espace de communication créé par la généralisation du concept de l’hypertexte et la mise en réseau des ordinateurs à l’échelon planétaire constitue le cyberespace. Celui-ci engendre la cyberculture dont le projet est l’intelligence collective (LEVY, 1997).

2. Définition fonctionnelle de l’hypertexte

L’hypertexte désigne un mode de gestion de l’information dans lequel cette dernière est représentée sous la forme de blocs de textes ou unités d’information, appelés nœuds.
On parle d’hypermédia lorsque les nœuds contiennent non seulement du texte mais aussi des images, fixes ou animées, des graphiques, ou des séquences sonores. Les unités d’information sont connectées entre elles par des liens.
Le principe de consultation d’un hyperdocument est toujours le même : à l’intérieur du document, une action à l’aide de la souris sur une zone sensible de l’écran appelée ancre (une chaîne de caractères, une image ou une partie d’image, un "bouton", etc) provoque l’affichage d’une nouvelle unité d’information.

Un hyperdocument réunit sur un même support trois "couches" d’information : une base documentaire, une organisation de l’accès à ces documents (souvent appelée "navigation") et enfin une interface graphique couplé à un dispositif électronique. Sa principale innovation réside dans son ouverture, car il ne contraint l’utilisateur ni à un modèle d’apprentissage pré-établi, ni à un mode de présentation de l’information (MOREIRA, 1991, cité par DERO, 1996).
Le niveau "base de données" possède plusieurs caractéristiques dont l’une, majeure, est l’absence potentielle de contrainte :
- concernant les liens, il n’y a pas, a priori, de contrainte logique, ni sémantique, ni ensembliste ;
- concernant les noeuds il n’y a pas, a priori, de contrainte de contenu, ni de taille.

L’utilisateur qui consulte l’hypermédia détermine seul son parcours au sein des données du système. (DERO, 1996)

3. Modes de fonctionnement


On peut identifier trois modes de fonctionnement (LAUFER et SCAVETTA, 1992, cités par DERO, 1996) :
- Reprenant les principes des bases de données, l’hypertexte remplace les habituelles techniques d’interrogations (notamment les requêtes) par des méthodes d’accès direct aux données.
- Il repose sur “ un schéma de représentations des connaissances, un type de réseau sémantique qui mêle des matériaux textuels peu organisés avec des opérations et des processus plus formels et automatisés ”.
- Il se présente sous la forme d’une interface où la manipulation est relativement intuitive. Des liaisons latentes sont enclenchées et actualisées par les manipulations de l’utilisateur au moyen de zones activables et de boutons de commande qui relient entre elles des unités d’informations.


Sources :

BERNERS-LEE Tim (1989), Information Management : A Proposal http://www.w3.org/History/1989/prop...

CARTIER Michel (1994) La schématisation de l’information Graphes, diagrammes et schémas : l’intelligence de l’œil http://www.fse.ulaval.ca/fac/explor...

DÉRO Moïse (1996). L’enseignement avec ordinateur. In A. Lieury (Ed.), Manuel de psychologie de l’éducation et de la formation. Paris : Dunod

MAIGNIEN Yannick (1995), La biliothèque virtuelle ou de l’Ars memoria à Xanadu, in Bulletin des bibliothèques de France 1995 Numéro 2 http://www.enssib.fr/bbf/bbf-95-2/

NOYER Jean-Max & SERRES Alexandre (1997), De Paul OTLET à Internet. http://www.uhb.fr/urfist/SerreDEF.htm

RAYWARD W. Boyd (1994), Visions of Xanadu : Paul Otlet (1868-1944) and Hypertext http://alexia.lis.uiuc.edu/ wraywar...

TEASDALE Guy (1995), L ’hypertexte : historique et applications en bibliothéconomie, Cursus vol.1 no 1 http://www.fas.umontreal.ca/EBSI/cu...

TRICOT, André (1997). Chronique "hypertextes et hypermédias" 1945-1995, in Bulletin d’Informatique Approfondie et Applications, 46, 21-38. http://perso.wanadoo.fr/andre.trico...


[1] SIMONIDE de Ceos est un poète lyrique grec du Ve siècle avant J.-C. qui a identifié plus tard les participants à un banquet en se rappelant la place des convives à table. (CARTIER, 1994).

[2] Extrait du résumé de l’ouvrage de Paolo ROSSI (1993), Clavis universalis - Arts de la mémoire, logique combinatoire et langue universelle de Lulle à Leibniz, Editions Jérôme MILLION http://www.millon.com/collections/p...

[3] Henri LAFONTAINE (1853-1943), avocat humaniste belge, Prix Nobel de la paix.

[4] traduction libre de ... « spread like a nervous network... knitting all the intellectual workers of the world through a common interest and a common medium of expression into a more and more conscious cooperating unity » (cité par Mc KNIGHT, CLIFF, Andrew DILLON, et John RICHARDSON. "Hypermedia." In Encyclopedia of Library and Information Science, vol. 50 : 226- 255. Exec. ed. Allen Kent. New York : Marcel DEKKER, 1992., cités par TEASDAL 1995).

[5] En 1931, GOLDBERG dirige la construction des deux premiers prototypes de lecteurs photo-électriques de microfilms, pour la firme allemande Zeiss Ikon. Dans son article The Retrieval problem in photography, GOLDBERG décrit le plan d’un sélecteur de microfilms utilisant une cellule photo-électrique. Il semble bien que ce soit le premier article sur la recherche documentaire électronique. Dans un ouvrage publié pendant le nazisme, son rôle dans l’histoire officielle de la Zeiss Ikon sera totalement effacé...
... puis totalement "oublié".
En 1937, il part pour Tel Aviv (où il restera jusqu’à sa mort en 1970).

[6] "ce que vous voyez est ce que vous allez obtenir" : avec ce type de logiciel, il est possible de visualiser automatiquement ce que l’on programme, au moment où on le programme...