Formation (Pichault, Rorive, Zune 2001)

 octobre 2004
par  Jean Heutte
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4.6. Favoriser le développement les filières initiales où se pratiquent l’hybridation des compétences et une pédagogie préparant à des contextes d’autoformation Les nouvelles logiques professionnelles que nous avons dégagées semblent principalement le fait de personnes provenant de champs situés en dehors de l’informatique. Il ne s’agit donc pas, pour les pouvoirs publics soucieux d’agir en la matière, de renforcer à tout prix les formations initiales en informatique, mais plutôt de compléter les autres cursus par des formations complémentaires dans le domaine des TIC. L’enjeu est de favoriser à tous les niveaux l’hybridation des compétences TIC et non TIC, et non de former du personnel purement technique. Il convient à ce propos de supporter encore davantage les initiatives déjà entreprises en la matière, que ce soit au niveau supérieur (licences professionnelles, DESS de compétences complémentaires) et secondaire. Par ailleurs, sachant que l’acquisition et la mise à niveau de connaissances en TIC passe essentiellement par de l’autoformation, une manière de préparer les nouveaux entrants sur le marché du travail serait, dès les études, de favoriser l’apprentissage de ce mode de formation, et son application concrète dans les cursus scolaires.

4.7. Favoriser la formation continue et mettre en place des mécanismes de reconnaissance de l’expérience professionnelle en matière de TIC Notre recherche montre combien les logiques professionnelles liées aux TIC sont marquées par la diversité de parcours de formation. De nombreuses personnes accèdent à des fonctions liées aux TIC à partir de diplômes initiaux non spécifiquement liés aux TIC. L’enjeu est ici de soutenir les structures de formation continue en matière de TIC. Il convient tout d’abord d’évaluer la possibilité de mettre en place des diplômes en valorisation des acquis professionnels dans des matières non encore instituées dans des filières d’enseignement. Par ailleurs, l’exemple des diverses certifications privées (des fournisseurs de logiciels privés ou d’écoles spécialisées reconnues) pourrait éventuellement inspirer de nouvelles politiques de reconnaissance de l’expérience professionnelle de la part des pouvoirs publics, tout en considérant les mécanismes de dépendance que ces pratiques peuvent entraîner.

4.8. Favoriser les conditions d’exercice de l’auto-formation Il s’agit d’aider les entreprises et institutions publiques à mettre au point des dispositifs de valorisation de l’autoformation et du mentorat dans le courant de la vie professionnelle par le biais de mécanismes et incitants divers (incitants à l’autoformation, portabilité des créditstemps, etc.).


Source : Etude "TIC et métiers en émergence" commandée par le minstère de l’industrie en janvier 2001 à François Pichault, Brigitte Rorive et Marc Zune du Laboratoire d’Études sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication de l’Université de Liège

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