Plaisir, Bonheur et sens à la vie (Bouffard, 2004)

 janvier 2007
par  Jean Heutte
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Voici un résumé (extrait lu sur le site "proactivite.org") de la conférence de Léandre Bouffard, professeur, chercheur à l’Université de Sherbrooke, donnée 13 octobre 2004, sur le thème « Plaisir, Bonheur et sens à la vie ».

Au cours de cette conférence, Léandre Bouffard exprime ses points de vue via les facteurs :

- d’ordre génétique : les gènes du bonheur !
- de l’environnement : adaptation aux fluctuations.
- sociodémographiques : sexe, âge, statut marital, revenu etc.
- psychologiques : dont l’approche de la psychologie positive et l’importance des émotions positives.

Et les trois étages de la maison du bonheur :

1. Être heureux, c’est d’abord vivre des émotions positives ; au premier étage, le bonheur est fugace, c’est dire qu’il n’est pas nécessairement durable.
2. Pour un bonheur plus durable, trois variables : l’exercice des forces de caractère ; l’expérience optimale (FLOW EXPERIENCE) et la poursuite des buts personnels.
3. Pour une vie pleine de sens.

Nous commençons tout juste à étudier le bonheur et nous progressons rapidement avec cette approche de la psychologie positive. Ça a du sens de s’occuper aussi des émotions négatives parce qu’elles sont notre première ligne de défense. Lorsque ça ne va pas bien, la sonnette d’alarme se fait entendre et nous corrigeons la situation.

Nos émotions positives ne sont pas moins importantes, elles le sont tout autant. (Une chercheuse de l’Université du Michigan a démontré que les personnes qui vivent plus d’émotions positives améliorent leurs ressources intellectuelles, sociales et physiques. Les personnes qui vivent des émotions positives sont plus perspicaces, plus créatives, plus altruistes, elles sont en meilleure santé et elles vivent plus longtemps).

Pouvons-nous provoquer l’apparition des émotions positives ? Certainement et pour se faire, nous allons considérer le passé, le futur et le présent.

Au passé, le conseil qui se dégage des recherches, est d’essayer de contrôler sa conscience pour ne pas ruminer constamment des éléments négatifs. Lorsque nous sommes au neutre - regardons-nous aller - qu’est qui nous arrive : c’est tel problème avec le conjoint, c’est le petit dernier qui est malade, j’ai des problèmes au travail ; la roue tourne. Le contrôle de sa conscience, c’est fondamental et il faut l’orienter vers des événements passés qui sont positifs pour ne pas se laisser envahir par ce que les Américains appèlent des ruminations négatives.

Il est important de faire souvent, le point sur nos souvenirs positifs. Également, il est conseillé d’écrire régulièrement une petite autobiographie courte en termes positifs (25 à 30 lignes), une demi-page. De la sorte, nous pouvons mettre l’accent sur différents aspects de notre vie (vie de jeunesse, vie professionnelle, vie familiale). Donc, se créer notre histoire en termes positifs.

Par rapport au futur, c’est de cultiver l’optimisme. Il y en a deux sortes : il y a cette caractéristique stable de la personnalité qui n’est pas facile à changer et qui consiste à voir la moitié du verre plein plutôt que la moitié du verre vide. C’est une caractéristique qui ne s’acquiert par facilement - nous l’avons ou nous ne l’avons pas, il est conseillé de faire des efforts.

Le professeur SELIGMAN, auteur de l’approche de la psychologie positive, nous dit monsieur Bouffard, considère l’optimisme comme un style cognitif, une manière d’interpréter ce qui nous arrive. Il semble que nous avons prise, là-dessus. Comment l’optimiste ou le pessimiste interprètera un échec ?

Le pessimiste se dit, après un échec à un examen de mathématique par exemple : c’est ma faute, je ne suis pas brillant ; c’est toujours comme cela (c’est permanent). Donc une autocritique qui concerne tous les domaines de notre vie : personnel - permanent et universel, c’est la voie royale pour la dépression.

Alors que, l’optimiste se dit : ce n’est pas nécessairement de ma faute ou si c’est de ma faute, ce n’est pas parce que je ne suis pas brillant. Et puis, ça n’arrive pas à chaque fois, non plus dans tous les domaines. Vous voyez la différence, du style cognitif.

Ceci peut se travailler - entre autre, par la confrontation - et alors, nous serions moins orientés vers la dépression. Qu’est-ce que vous faites, si quelqu’un vous attaque sur votre compétence au travail ? Vous allez vous débattre disant : Je suis capable de faire mon travail, mes dossiers sont à jour, vous allez confronter votre adversaire. Mais qu’est-ce que vous faites quand vous vous dites des bêtises à vous-même ?

Par rapport au présent, on peut vivre les émotions positives en favorisant les petits plaisirs de la vie, les plaisirs du corps, les plaisirs des sens et ce que Clémence Desrochers appèle les petits bonheurs ! Éléments importants de la vie de tous les jours ; la notion des plaisirs modérés également puisqu’on remarque que les plaisirs extrêmes se retournent contre - c’est la maladie, la dépendance, la drogue, l’alcool etc., et il est suggéré de les espacer, de les distribuer dans le temps.

Prendre le temps de savourer, c’est à dire de prendre conscience des petites choses : un beau coucher de soleil, le chant des oiseaux, une bonne douche après une activité physique intense, allez manger une crème glacée.

Prendre conscience de ces petites choses, ce qui contribue énormément aux plaisirs de la vie. » C’est ce à quoi, nous vous invitons...

2e étage : Pour un bonheur plus durable.

L’exercice des forces du caractère. L’approche positive SELIGMAN est à développer. Il semble que l’insistance doit être mise sur la nécessité d’identifier et d’exercer nos forces, celles qui nous caractérisent.

Pour SELIGMAN, le bonheur authentique, c’est justement de développer nos forces, de les appliquer dans notre vie quotidienne et familiale, dans nos relations avec autrui, au travail, dans l’éducation de nos enfants, dans nos relations avec nos petits-enfants ! Et pourquoi pas.

En résumé, l’identification et l’exercice de nos forces sont des éléments formidables nous menant au bonheur. L’expérience optimale (FLOW EXPERIENCE) Le bonheur durable, l’expérience optimale que le professeur CSIKSZENTMIHALYI appèle l’expérience FLOW - ça lui est venu des expériences avec les gens qu’il a rencontré - on lui disait : Quand je me donne complètement dans une activité, qui est exigeante pour moi, mais qui est passionnante, je vis un FLOW dans le sens que toutes mes énergies convergent et je vis une expérience d’enchantement extraordinaire. Ce courant qu’on a appelé l’expérience FLOW et qui a été traduite par « expérience optimale. »

Les conditions : Lorsqu’il y a un objectif clair et précis (par exemple : alors que vous joué au tennis, vous savez que l’objectif c’est de retourner la balle - la rétroaction est immédiate et vous savez, si vous l’avez manqué ou pas) les distractions sont réduites ; l’engagement est maximal ; vous avez un bon contrôle sur votre action. Et quand il y a une bonne correspondance entre les exigences de la tâche et les capacités de l’individu, l’ensemble de ces caractéristiques fait que vous avez de bonnes chances de vivre l’expérience optimale.

Autre détail important : les exigences de la tâche (faciles - difficiles) et les capacités de l’individu (beaucoup - peu).

Si quelqu’un a développé beaucoup de capacités et qu’on lui donne une tâche facile, il s’ennuie. Si au contraire, on donne une tâche difficile à une personne qui a peu développé de capacités, c’est l’anxiété et vous n’avez pas de plaisir. Si au contraire, il y a une bonne correspondance, vous vivez l’expérience FLOW, l’expérience optimale et plus vous la vivez, plus vos capacités se développent et plus la tâche peut devenir exigeante et plus le plaisir devient grand.

Sachez que ça peut-être à votre portée, il suffit d’essayer de réaliser (ou réunir) les conditions et dans la vie quotidienne, alors que vous vous engagez dans une tâche (*) que vous aimez, vous l’accomplissez sans vous laissez distraire, vous avez le contrôle sur l’action en cours qui représente un défi réel pour vous et voilà, vous trouvez du plaisir, vous vivez l’expérience optimale qui vous apporte un progrès personnel.

(*) Une tâche, une activité passionnante qui mettent en oeuvre vos forces, vos compétences, vos capacités - ça peut être bricoler, cuisiner, discuter avec un ami, jardiner. La poursuite des buts personnels - poue le bonheur stable et authentique.

Ici, ce sont les travaux de l’équipe québécoise dont fait partie monsieur Bouffard, Ph.D. qui évalue, depuis une quinzaine d’années, l’importance de réaliser et de poursuivre des buts personnels dans la vie.

Dans la poursuite des buts, on identifie différentes étapes : le choix, la planification et la poursuite du but et à terme, l’évaluation. Chacune de ces étapes peut nous procurer du bien-être et du bonheur.

* Le choix du but (selon nos motivations) et le bonheur - à certaines conditions : Il faut que ces buts traduisent des besoins psychologiques fondamentaux comme par exemple : le besoin d’autonomie, de compétence, de relation avec autrui.

Ça doit s’inscrire harmonieusement dans le contexte social auquel nous appartenons, ainsi que dans notre évolution personnelle. Ensuite, les buts doivent nous apparaître réalisables et importants pour soi. Le seul fait d’être habité par des buts, sans qu’ils ne soient réalisés, c’est déjà un élément positif dans notre vie.

* La planification est fondamentale. S’il n’y a pas cette planification, ça reste lettre morte. Planifier, c’est préciser les étapes, choisir les moyens, prévenir les obstacles, se donner des stratégies pour y faire face. Donc cela nous attire des conséquences positives puisque ça nous met dans un état d’être prêt à agir (cela pourrait contribuer à diminuer notre anxiété), de démarrer quand c’est le temps, de continuer malgré les difficultés.

La poursuite du but. Une étude par une équipe de chercheurs allemands a démontré que le progrès vers le but, la démarche vers le but est porteuse de bonheur. Pas simplement le fait de l’avoir réalisé. La démarche est aussi importante que le terme ou l’aboutissement.

* L’évaluation du résultat. Il est bien évident que si la personne évalue qu’elle a réalisé ses objectifs et ses buts, c’est une source efficace d’estime de soi, de satisfaction dans la vie, de fierté etc.

Maintenant, la non réalisation de son objectif, n’est pas nécessairement une source de dépression. Plusieurs participants à l’étude disent, au terme de la démarche : Je n’ai pas réalisé mon but, ou encore, je l’ai réalisé à 25 ou 30% mais, je ne suis pas déçu parce que j’ai découvert des choses importantes à propos de moi. J’ai appris ou encore j’ai découvert des stratégies efficaces pour affronter tel problème.

Donc, différentes étapes dans la réalisation des buts que nous poursuivons et chacune, est source de bonheur !

3e étage : Pour une vie pleine de sens

Le dernier étage de la maison du bonheur - le sens à la vie ! qui n’est pas donné, il nous faut le trouver. Il nous faut nous en donner un, il ne nous arrive pas du ciel et il ne nous est pas imposé.

Il y a trois notions : la notion de projet, la notion d’engagement et la notion d’harmonie.

* Le projet : un projet de vie (ou des projets en cours de vie) ou alors une mission. * L’engagement : se mettre dans l’action. Attention, l’engagement doit se faire avec certaines nuances, certaines précautions. Se donner un projet, une carrière cela peut être excellent, encore faut-il qu’il ne nous enferme pas et qu’il ne nous fasse pas oublier les autres valeurs présentes dans notre vie. Donc s’engager sans s’enfermer, tout en restant ouvert. * L’harmonie : le fait d’avoir des choix crée du stress, crée aussi de l’incertitude. C’est donc une quête incessante d’harmonie dans notre vie ; une recherche pour équilibrer vie de famille et carrière professionnelle.

Les conclusions sur le sens à la vie. Tout un programme !

1. Trouver sa mission 2. S’y engager sans s’enfermer 3. Vivre la complexité en cherchant l’harmonie 4. Consacrer ses énergies à quelque chose de plus grand que soi.

Voici un résumé de la conférence de Monsieur Léandre Bouffard, Ph.D. (docteur en psychologie), professeur, chercheur à l’Université de Sherbrooke.

Le 13 octobre 2004, nous assistions à l’Université de Montréal, à la conférence qu’il donnait sur « Plaisir, Bonheur et sens à la vie », points de vue via les facteurs :

* d’ordre génétique : les gènes du bonheur ! * de l’environnement : adaptation aux fluctuations. * sociodémographiques : sexe, âge, statut marital, revenu etc. * psychologiques : dont l’approche de la psychologie positive et l’importance des émotions positives.

Et les trois étages de la maison du bonheur :

1. Être heureux, c’est d’abord vivre des émotions positives ; au premier étage, le bonheur est fugace, c’est dire qu’il n’est pas nécessairement durable. 2. Pour un bonheur plus durable, trois variables : l’exercice des forces de caractère ; l’expérience optimale (FLOW EXPERIENCE) et la poursuite des buts personnels. 3. Pour une vie pleine de sens.

Monsieur Léandre Bouffard, docteur en psychologie nous dit : « Nous commençons tout juste à étudier le bonheur et nous progressons rapidement avec cette approche de la psychologie positive. Ça a du sens de s’occuper aussi des émotions négatives parce qu’elles sont notre première ligne de défense. Lorsque ça ne va pas bien, la sonnette d’alarme se fait entendre et nous corrigeons la situation.

Nos émotions positives ne sont pas moins importantes, elles le sont tout autant. (Une chercheuse de l’Université du Michigan a démontré que les personnes qui vivent plus d’émotions positives améliorent leurs ressources intellectuelles, sociales et physiques. Les personnes qui vivent des émotions positives sont plus perspicaces, plus créatives, plus altruistes, elles sont en meilleure santé et elles vivent plus longtemps).

Pouvons-nous provoquer l’apparition des émotions positives ? Certainement et pour se faire, nous allons considérer le passé, le futur et le présent.

Au passé, le conseil qui se dégage des recherches, est d’essayer de contrôler sa conscience pour ne pas ruminer constamment des éléments négatifs. Lorsque nous sommes au neutre - regardons-nous aller - qu’est qui nous arrive : c’est tel problème avec le conjoint, c’est le petit dernier qui est malade, j’ai des problèmes au travail ; la roue tourne. Le contrôle de sa conscience, c’est fondamental et il faut l’orienter vers des événements passés qui sont positifs pour ne pas se laisser envahir par ce que les Américains appèlent des ruminations négatives.

Il est important de faire souvent, le point sur nos souvenirs positifs. Également, il est conseillé d’écrire régulièrement une petite autobiographie courte en termes positifs (25 à 30 lignes), une demi-page. De la sorte, nous pouvons mettre l’accent sur différents aspects de notre vie (vie de jeunesse, vie professionnelle, vie familiale). Donc, se créer notre histoire en termes positifs.

Par rapport au futur, c’est de cultiver l’optimisme. Il y en a deux sortes : il y a cette caractéristique stable de la personnalité qui n’est pas facile à changer et qui consiste à voir la moitié du verre plein plutôt que la moitié du verre vide. C’est une caractéristique qui ne s’acquiert par facilement - nous l’avons ou nous ne l’avons pas, il est conseillé de faire des efforts.

Le professeur SELIGMAN, auteur de l’approche de la psychologie positive, nous dit monsieur Bouffard, considère l’optimisme comme un style cognitif, une manière d’interpréter ce qui nous arrive. Il semble que nous avons prise, là-dessus. Comment l’optimiste ou le pessimiste interprètera un échec ?

Le pessimiste se dit, après un échec à un examen de mathématique par exemple : c’est ma faute, je ne suis pas brillant ; c’est toujours comme cela (c’est permanent). Donc une autocritique qui concerne tous les domaines de notre vie : personnel - permanent et universel, c’est la voie royale pour la dépression.

Alors que, l’optimiste se dit : ce n’est pas nécessairement de ma faute ou si c’est de ma faute, ce n’est pas parce que je ne suis pas brillant. Et puis, ça n’arrive pas à chaque fois, non plus dans tous les domaines. Vous voyez la différence, du style cognitif.

Ceci peut se travailler - entre autre, par la confrontation - et alors, nous serions moins orientés vers la dépression. Qu’est-ce que vous faites, si quelqu’un vous attaque sur votre compétence au travail ? Vous allez vous débattre disant : Je suis capable de faire mon travail, mes dossiers sont à jour, vous allez confronter votre adversaire. Mais qu’est-ce que vous faites quand vous vous dites des bêtises à vous-même ?

Par rapport au présent, on peut vivre les émotions positives en favorisant les petits plaisirs de la vie, les plaisirs du corps, les plaisirs des sens et ce que Clémence Desrochers appèle les petits bonheurs ! Éléments importants de la vie de tous les jours ; la notion des plaisirs modérés également puisqu’on remarque que les plaisirs extrêmes se retournent contre - c’est la maladie, la dépendance, la drogue, l’alcool etc., et il est suggéré de les espacer, de les distribuer dans le temps.

Prendre le temps de savourer, c’est à dire de prendre conscience des petites choses : un beau coucher de soleil, le chant des oiseaux, une bonne douche après une activité physique intense, allez manger une crème glacée.

Prendre conscience de ces petites choses, ce qui contribue énormément aux plaisirs de la vie. » C’est ce à quoi, nous vous invitons...

2e étage : Pour un bonheur plus durable.

L’exercice des forces du caractère. L’approche positive SELIGMAN est à développer. Il semble que l’insistance doit être mise sur la nécessité d’identifier et d’exercer nos forces, celles qui nous caractérisent.

Pour SELIGMAN, le bonheur authentique, c’est justement de développer nos forces, de les appliquer dans notre vie quotidienne et familiale, dans nos relations avec autrui, au travail, dans l’éducation de nos enfants, dans nos relations avec nos petits-enfants ! Et pourquoi pas.

En résumé, l’identification et l’exercice de nos forces sont des éléments formidables nous menant au bonheur. L’expérience optimale (FLOW EXPERIENCE) Le bonheur durable, l’expérience optimale que le professeur CSIKSZENTMIHALYI appèle l’expérience FLOW - ça lui est venu des expériences avec les gens qu’il a rencontré - on lui disait : Quand je me donne complètement dans une activité, qui est exigeante pour moi, mais qui est passionnante, je vis un FLOW dans le sens que toutes mes énergies convergent et je vis une expérience d’enchantement extraordinaire. Ce courant qu’on a appelé l’expérience FLOW et qui a été traduite par « expérience optimale. »

Les conditions : Lorsqu’il y a un objectif clair et précis (par exemple : alors que vous joué au tennis, vous savez que l’objectif c’est de retourner la balle - la rétroaction est immédiate et vous savez, si vous l’avez manqué ou pas) les distractions sont réduites ; l’engagement est maximal ; vous avez un bon contrôle sur votre action. Et quand il y a une bonne correspondance entre les exigences de la tâche et les capacités de l’individu, l’ensemble de ces caractéristiques fait que vous avez de bonnes chances de vivre l’expérience optimale.

Autre détail important : les exigences de la tâche (faciles - difficiles) et les capacités de l’individu (beaucoup - peu).

Si quelqu’un a développé beaucoup de capacités et qu’on lui donne une tâche facile, il s’ennuie. Si au contraire, on donne une tâche difficile à une personne qui a peu développé de capacités, c’est l’anxiété et vous n’avez pas de plaisir. Si au contraire, il y a une bonne correspondance, vous vivez l’expérience FLOW, l’expérience optimale et plus vous la vivez, plus vos capacités se développent et plus la tâche peut devenir exigeante et plus le plaisir devient grand.

Sachez que ça peut-être à votre portée, il suffit d’essayer de réaliser (ou réunir) les conditions et dans la vie quotidienne, alors que vous vous engagez dans une tâche (*) que vous aimez, vous l’accomplissez sans vous laissez distraire, vous avez le contrôle sur l’action en cours qui représente un défi réel pour vous et voilà, vous trouvez du plaisir, vous vivez l’expérience optimale qui vous apporte un progrès personnel.

(*) Une tâche, une activité passionnante qui mettent en oeuvre vos forces, vos compétences, vos capacités - ça peut être bricoler, cuisiner, discuter avec un ami, jardiner. La poursuite des buts personnels - poue le bonheur stable et authentique.

Ici, ce sont les travaux de l’équipe québécoise dont fait partie monsieur Bouffard, Ph.D. qui évalue, depuis une quinzaine d’années, l’importance de réaliser et de poursuivre des buts personnels dans la vie.

Dans la poursuite des buts, on identifie différentes étapes : le choix, la planification et la poursuite du but et à terme, l’évaluation. Chacune de ces étapes peut nous procurer du bien-être et du bonheur.

* Le choix du but (selon nos motivations) et le bonheur - à certaines conditions : Il faut que ces buts traduisent des besoins psychologiques fondamentaux comme par exemple : le besoin d’autonomie, de compétence, de relation avec autrui.

Ça doit s’inscrire harmonieusement dans le contexte social auquel nous appartenons, ainsi que dans notre évolution personnelle. Ensuite, les buts doivent nous apparaître réalisables et importants pour soi. Le seul fait d’être habité par des buts, sans qu’ils ne soient réalisés, c’est déjà un élément positif dans notre vie.

* La planification est fondamentale. S’il n’y a pas cette planification, ça reste lettre morte. Planifier, c’est préciser les étapes, choisir les moyens, prévenir les obstacles, se donner des stratégies pour y faire face. Donc cela nous attire des conséquences positives puisque ça nous met dans un état d’être prêt à agir (cela pourrait contribuer à diminuer notre anxiété), de démarrer quand c’est le temps, de continuer malgré les difficultés.

La poursuite du but. Une étude par une équipe de chercheurs allemands a démontré que le progrès vers le but, la démarche vers le but est porteuse de bonheur. Pas simplement le fait de l’avoir réalisé. La démarche est aussi importante que le terme ou l’aboutissement.

* L’évaluation du résultat. Il est bien évident que si la personne évalue qu’elle a réalisé ses objectifs et ses buts, c’est une source efficace d’estime de soi, de satisfaction dans la vie, de fierté etc.

Maintenant, la non réalisation de son objectif, n’est pas nécessairement une source de dépression. Plusieurs participants à l’étude disent, au terme de la démarche : Je n’ai pas réalisé mon but, ou encore, je l’ai réalisé à 25 ou 30% mais, je ne suis pas déçu parce que j’ai découvert des choses importantes à propos de moi. J’ai appris ou encore j’ai découvert des stratégies efficaces pour affronter tel problème.

Donc, différentes étapes dans la réalisation des buts que nous poursuivons et chacune, est source de bonheur !

3e étage : Pour une vie pleine de sens

Le dernier étage de la maison du bonheur - le sens à la vie ! qui n’est pas donné, il nous faut le trouver. Il nous faut nous en donner un, il ne nous arrive pas du ciel et il ne nous est pas imposé.

Il y a trois notions : la notion de projet, la notion d’engagement et la notion d’harmonie.

* Le projet : un projet de vie (ou des projets en cours de vie) ou alors une mission. * L’engagement : se mettre dans l’action. Attention, l’engagement doit se faire avec certaines nuances, certaines précautions. Se donner un projet, une carrière cela peut être excellent, encore faut-il qu’il ne nous enferme pas et qu’il ne nous fasse pas oublier les autres valeurs présentes dans notre vie. Donc s’engager sans s’enfermer, tout en restant ouvert. * L’harmonie : le fait d’avoir des choix crée du stress, crée aussi de l’incertitude. C’est donc une quête incessante d’harmonie dans notre vie ; une recherche pour équilibrer vie de famille et carrière professionnelle.

Les conclusions sur le sens à la vie. Tout un programme !

1. Trouver sa mission 2. S’y engager sans s’enfermer 3. Vivre la complexité en cherchant l’harmonie 4. Consacrer ses énergies à quelque chose de plus grand que soi.

CSIKSZENTMIHALYI, Mihaly

Il semble qu’en comprenant bien la théorie du psychiatre Mihaly Csikszentmihalyi, nous nous garantissons une vie riche d’exaltation et de satisfactions, qu’importe ce qui se passe autour de nous. Nous avons intérêt à l’employer au maximum, par un engagement total dans ce qui nous anime, nous plaît, en y mettant toute notre concentration, notre amour, notre joie. Nos implications personnelles doivent répondre à nos désirs profonds, non aux conventions sociales ou encore, pour bien faire.

Ne pouvant pas exercer de contrôle sur les autres, sur les aléas de la vie ou sur un destin parfois implacable, il nous reste à décider de nos réactions, comportements et pensées que nous opposerons à l’adversité, aussi à choisir nos projets de vie.

Ne trouvez-vous pas que cette position s’apparente à celle adoptée par le psychiatre William Glasser, maître d’oeuvre de la thérapie réalité, pour qui l’important n’est pas de s’attarder aux drames du passé mais plutôt de déterminer ce que nous pouvons faire de mieux ici et maintenant.

L’aventure humaine individuelle foisonne de potentiels en tant qu’activités et expériences, que ce soit au plan professionnel, sentimental, familial, amical, culturel, artistique ou autre. Nous n’avons pas assez d’une vie pour tout voir et tout faire. Or, si nous ne pouvons pas intervenir sur le facteur temporel, nous pouvons tout au moins le contourner en incorporant l’attention et la qualité à tout ce que nous sommes appelés à vivre.

Le bonheur associé au plaisir réel offre un répit à ceux qui couraient après le bonheur au travers les événements. Et le slogan américain fait encore image « ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays. »

Le bonheur à inventer et à ré-inventer avec de la passion ! tout en prenant conscience des multiples potentialités qu’offrent les 24 heures du jour.

Donnons de l’importance aux menus à composer chaque jour. Que chaque action ou geste habituellement posé tende vers une transmutation ou soit en voie à prendre une dimension ou une signification nouvelles pour goûter les différentes saveurs de la vie.

Soyons des artisans plus inventifs, croyons en notre pouvoir, apposons une signature personnelle à chaque accomplissement. Et pour ce qui est des problèmes d’ordre pratique ou ceux posés par la vie en société, envisageons-les en tant que défis !


Source : Le corps humain. Ses fonctions, ses ressources...
http://proactivite.org/corps-foncti...