SOS Education : un groupuscule sectaire malfaisant (RE, SLL & SLM, 2006)

mercredi 1er janvier 2014
par  Jean Heutte
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Nous ne tolérerons pas que notre combat soit dévoyé par le groupuscule malfaisant qui se cache sous l’étiquette de SOS-Education.

[...] Nous dénonçons avec la plus grande vigueur les méthodes et les objectifs de SOS-Education. Cette association a engrangé des moyens financiers considérables en copiant la recette d’ " Avenir de la Culture ", émanation française d’une secte internationale de catholiques intégristes, " Tradition-Famille-Propriété ", qui fut mise au ban par l’épiscopat pour avoir voulu assassiner le pape Jean-Paul II, trop " laxiste " à son goût. Les 64000 adhérents dont se prévaut SOS-Education sont, pour la plupart, les victimes d’une opération de publipostage massif et ciblé : les premiers " dons " ont été recueillis auprès de grands-mères inquiètes de l’ignorance et de la " dépravation sexuelle " de la jeunesse. Une telle façon de procéder, bien décrite dans un rapport de l’Assemblée nationale à propos d’ " Avenir de la culture ", a vocation à multiplier géométriquement le produit des dons et permet à l’association de toucher un nombre toujours plus grand de parents. Sur la base d’affirmations tronquées ou mensongères, SOS-Éducation les invite alors à participer à de faux " référendums ", lance des campagnes d’intimidation contre diverses maisons d’édition, exerce des pressions incessantes et de toutes natures auprès des pouvoirs publics, des élus, des responsables politiques, des journalistes et des familles conformément, là aussi, aux techniques déjà bien rodées d’ " Avenir de la Culture ". Se contentant de voler sur nos propres sites Internet des informations et des analyses qu’ils sont bien incapables de produire eux-mêmes et qu’ils déforment pour les adapter à leur mauvaise cause, les dirigeants de SOS-Education ambitionnent aujourd’hui de passer pour le fer de lance d’un renouveau de l’école tout en engageant, sous le prétexte de réaliser un sondage sur les manuels de lecture, une véritable campagne d’appel à la délation des instituteurs " non-conformes ".

SOS-Education n’entend nullement remettre l’Ecole publique sur les rails. En créant la confusion dans l’esprit des parents, en les dressant contre les professeurs, elle orchestre, en réalité, sa destruction dans le seul but d’imposer sa propre " solution " : le démantèlement de l’Education nationale au profit d’écoles privées financées par le " chèque éducation ". SOS-Éducation s’inscrit ainsi dans cette nébuleuse d’associations rassemblées autour d’une prétendue " Révolution bleue " pour construire en France un pôle d’extrême-droite ultralibérale. Rien ne saurait être plus éloigné de notre propre conception d’une Ecole de qualité, publique, laïque et gratuite.


Sources :
Reconstruire l’école – Sauver les lettres – Sauver les maths (2006). Ecole : la défense des savoirs ne passe pas par SOS-Education. Communiqué de presse du 24 octobre 2006 http://www.sauv.net/fx061024.php

Davidenkoff, E. & Niepce, A. (2003). SOS Education, attention danger : L’association dissimule ses liens avec les officines ultralibérales. http://www.liberation.fr/societe/20...

Delord, M. (2011). SOS-Education : techniques de vente et manipulation marketing. http://ecolereferences.blogspot.fr/...

Spinoza1670 (2011). SOS-Education et extrême-droite ? et néolibéralisme ? [http://blogs.mediapart.fr/blog/spin...]